Mercredi soir, malgré les éclairs et le tonnerre qui grondait au-dessus du château du Plessis-Macé, la Compagnie artistique Laurent Serrano et le Centre de Formation des Apprentis Comédiens du Studio d’Asnières ont présenté une version musicale et colorée du Bourgeois Gentilhomme, de Molière, dans le cadre du festival d’Anjou 2012.
Cours de diction de voyelles pour Monsieur Jourdain.
Pour cette adaptation musicale de la pièce de Molière, Laurent Serrano, metteur en scène, choisit un décor sobre mettant en avant le cadre naturel du château du Plessis-Macé : un bain de soleil, une table ronde et quelques chaises autour, le tout rose bonbon, et un piano.
Malgré l’orage qui a tourné au-dessus du château pendant toute la durée de la pièce, les comédiens ont assuré avec brio la représentation, transposée dans les années 60, en version comédie musicale. A quelques minutes de la fin de la pièce, alors qu’une pluie d’orage tombait sur le site, le hasard a voulu qu’une réplique fort à propos se positionne pile à ce moment, lorsque le personnage de Covielle traduit à Monsieur Jourdain les propos du fils du Grand Turc : « Il dit que la pluie des prospérités arrose en tout temps le jardin de votre famille. ». Beau clin d’œil à la pertinence du jeu des comédiens et sourires complices dans le public.
Pendant un peu plus de deux heures, c’est un véritable ballet de personnages qui défilent au service d’un Monsieur Jourdain joliment interprété. Du maître de danse au philosophe, en passant par le tailleur, une Madame Jourdain furibonde ou encore un Grand Turc et ses acolytes, les costumes sont très colorés, les jeux de scène finement menés. Musique, chant et danse sont présents durant plus de la moitié de la pièce. Une comédie satirique enlevée qui permet de mener le personnage principal au rôle de sot suprême dans un tourbillon de chansons, avec des costumes dans l’esprit des milles et une nuits, pour le final.
Peu vernis par la météo depuis la soirée d’ouverture, les spectateurs étaient cependant venus en nombre pour applaudir avec chaleur cette transposition d’un classique que Molière dans l’univers de la comédie musicale. Une soirée réussie où ce même public a beaucoup rit et descendait les gradins, enthousiaste.
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