« Les métronautes » une comédie sociale drôle et déjantée

Mercredi soir, la toute jeune compagnie Specta a joué « Les métronautes », pièce d’Arthur Deschamps, au Grand Théâtre d’Angers, dans le cadre du concours des compagnies du festival d’Anjou.

Pièce Les métronautes, festival d'Anjou 2016, Angers

Neuf comédiens (dont un bruiteur) incarnent ces passagers du métro

Mise en scène par Arthur Deschamps, assisté de Camille Mérité, cette pièce créée en 2015 s’inspire « de situations absurdes, que l’on rencontre notamment dans les files d’attente, les ascenseurs ou le métro, lieux de mixité », d’où ce choix de reconstituer l’univers d’une rame de métro. Le décor est simple mais efficace, grâce à des personnages divers et bien campés qui lui donnent vie : une barre de métro, deux néons, quelques chaises en bois et des costumes colorés.
Sur le côté de la scène, le comédien et bruiteur, Nicolas Fenouillat, annonce les stations et reproduit avec ingéniosité les sons du métro parisien à l’aide d’objet du quotidien dont la fonction première est détournée : une pompe à vélo pour le soufflet de décompression, des cloches en plastique servant de percussions et une cantine en fer pour le bruit de la rame en mouvement sur les rails, un sifflet pour le signal de fermeture des portes. Génial !
Pendant plus d’une heure, les neuf comédiens mettent du cœur à l’ouvrage pour embarquer le public dans ce voyage comique, avec quelques dialogues, mais surtout une succession d’onomatopées et de sonorités qui symbolisent des discussions entre passagers. Sans doute un clin d’œil à l’univers des Deschiens, dont les metteurs en scène ne sont autres que les parents de l’auteur des Métronautes.
Chaque personnage fait appel à des compétences variées allant du mime à la chanson, en passant par la danse, la musique, voire la poésie. Les stations et leurs lots de situations cocasses, burlesques défilent avec rythme, joliment chorégraphiées par Nour Caillaud : la promiscuité, l’ennui, la drague, les rencontres, les artistes en représentation qui font ensuite la quête, les soubresauts de la rame qui occasionnent des chutes.
A noter que la compagnie Specta jouera ce spectacle mercredi 29 juin prochain, au théâtre de l’Atelier, à Paris.

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