François-Xavier Demaison pétille d’énergie et de talent

Vendredi soir, l’humoriste et comédien François-Xavier Demaison a présenté son deuxième one man show intitulé « Demaison s’évade », sur la scène du grand auditorium au Centre de congrès d’Angers, devant un public varié et conquis.

François-Xavier Demaison

François-Xavier Demaison

A 21h, après une première partie assurée par l’humoriste Mickaël Quiroga, François-Xavier Demaison surgit sur scène en musique, dansant tout en énergie et en souplesse. Pour ce deuxième one man show, Demaison s’évade avec ses nombreux personnages, hauts en couleurs, et aborde le couple, la paternité, la transmission, la crise. Des thèmes sérieux et d’actualité, traités avec humour, comique ou noir, beaucoup de jeux de mots et une foultitude de mimes et bruitages excellemment interprétés. « Je suis acteur, je peux tout faire. Quand je joue, je peux être qui je veux. », s’exclame-t-il.
Pendant près d’une heure vingt, il enchaîne ses sketchs avec aisance, du couple de bobos dans leur riad de Darwalou au coach du training « Tromper sans se faire choper », en passant par la salle de boxe « où même les mains puent des pieds », le très particulier Luis, voyant-masseur, ou encore l’histoire de Bitou, le castor venu d’Amérique du Nord, qui rencontre Arthur Hache, le bûcheron canadien. Certains spectateurs, comme Nicolas découvrent l’artiste par ce one man show et sont enchantés : « Je n’avais jamais vu ses sketchs, donc c’est une réelle découverte. On sent que ce spectacle est bien rodé. J’ai passé un très bon moment ce soir. ».
La famille de l’humoriste n’est pas en reste. Il fait revivre son grand-père de 93 ans, et arrive sur scène le mimant avec son déambulateur et une cigarette à la bouche, sur fond de musique rap. Il se lance alors dans une brillante et savoureuse série de bruitages de films. D’abord le western à l’américaine, avec le cow-boy qui descend de son cheval, les indiens. Puis, le western à la française, situé à la cour du roi, avec un menuet en musique de fond, chorégraphie tout en souplesse à l’appui. Délicieux ! Et que dire du gynécologue italien de la clinique La mama, celui qui a accouché sa femme. Un personnage exubérant, qui aime énormément les femmes, et lance de succulentes répliques, comme celle-ci, au mari d’une de ses patientes : « Votre femme elle vient d’accoucher pour la douzième fois. Douzième césarienne. J’ai mis une fermeture éclair. Comme ça la prochaine fois, je l’ouvre comme un sac de sport ! ».
Un humoriste pétillant qui aime son public, et en profite même, à l’occasion d’un sketch, pour descendre dans la salle. Il est alors dans la peau d’un directeur de théâtre, aux airs de Jean-Claude Brialy, faisant la visite de son théâtre à un virtuel groupe de jeunes, à qui il fait traverser une rangée de spectateurs, eux bien réels en revanche. Chacun joue le jeu et se lève afin de laisser passer François-Xavier Demaison et son groupe virtuel. Betty, elle, est charmée : « Je trouve cet artiste chaleureux, spontané, accueillant. J’aime beaucoup ce qu’il fait. ».
Alternant humour noir et comique, il interprète ses multiples personnages avec brio, que ce soit par la voix, l’accent ou les mimiques, sans aucun costume, ni accessoire. Pour exemple, sa veste devient un tablier lorsqu’il joue le personnage d’un sommelier, dans un grand restaurant. Agrémenté de jeux de lumières et de fonds sonores, ce spectacle emmène rapidement le spectateur dans un tourbillon de souvenirs et d’histoires fantasques, avec un François-Xavier Demaison qui ne ménage pas son énergie, enchaînant pas de danse, pirouettes et déplacements d’un bout à l’autre de la scène.

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