Vendredi soir, le Quatuor a joué son spectacle d’adieu intitulé « Bouquet final », aux Arènes de Doué-la-Fontaine. Le public, venu en nombre, a offert une belle ovation au groupe en fin de soirée.
Les talentueux et hilarants musiciens du Quatuor
Avant l’entrée sur scène des quatre musiciens, très attendus par les spectateurs, Nicolas Briançon, tout sourire, lance la soirée. « Je crois que les membres du Quatuor sont les plus grands sociétaires du festival d’Anjou. » Mis en scène par Alain Sachs, « Bouquet final », le dernier spectacle du groupe, est brillamment interprété par Jean-Claude Camors et Laurent Vercambre au violon, Pierre Ganem à l’alto et Jean-Yves Lacombe au violoncelle. « Ce spectacle est emprunt d’enthousiasme, de jeunesse et d’intelligence. »
Pendant près de deux heures, c’est un feu d’artifice pour les oreilles, les yeux et les zygomatiques. Car ces quatre musiciens là sont des artistes complets, qui manient musique et humour clownesque avec poésie et finesse. Outre leur parfaite maîtrise de la musique, ils jouent également adroitement la comédie, dansent, chantent. Les morceaux s’enchaînent avec énergie et malice, sans une minute d’accalmie. Jamais à court d’idées, le Quatuor alterne ses morceaux avec des sketchs originaux et décalés, à l’image de ses trois violons marionnettes, dont les voix off sont assurées par les musiciens, cachés derrière. « J’ai adoré, c’est très original ! », s’exclame un monsieur après la représentation. Pour illustrer la musique celte, trois d’entre eux enfilent une sorte de gros bérets noirs qui se transforment en coiffes de Bigouden, le tout accompagné à la cornemuse et la flûte celte.
De Bach aux Spice Girls, en faisant une halte par des chants traditionnels, du rock, du country, des musiques de films ou encore « Vois sur ton chemin », bande originale du film les Choristes, ils reproduisent aussi parfaitement le son d’un didgeridoo, instrument à vent, avec les archets sur le violoncelle. Du classique au contemporain, ils revisitent l’histoire de la musique à leur manière, et ça fonctionne puisque le public en redemande : « On voyage à la fois d’un pays à l’autre, mais également d’un siècle à l’autre. » C’est frais, envoûtant : une véritable parenthèse de détente.
Une longue standing ovation a marqué la fin de soirée, dans des arènes pleines à craquer. C’était leur tournée d’adieu, mais le public les regrette déjà, comme entendu après le spectacle. « C’était magnifique. C’est vraiment dommage qu’ils arrêtent. », se désolait une dame, tandis qu’un monsieur enchanté se disait « très content d’avoir vu ce spectacle. C’est une sacrée prouesse de chanter comme ça, en plein air. ». Que ceux qui n’auraient pas pu assister à cette représentation se rassurent, le Quatuor sera de retour à Paris, au Théâtre des Bouffes Parisiens, à partir du 18 septembre 2014, pour clore cette tournée d’adieu, durant quelques mois.
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