Michel Boujenah rêve sa vie sur scène

Jeudi soir, Michel Boujenah a présenté son dernier One Man Show « Ma vie, autobiographie imaginaire », aux Arènes de Doué-la-Fontaine, dans le cadre du festival d’Anjou. Une soirée agréable face à un public plié de rire, sous le charme.
Michel Boujenah

Michel Boujenah et sa version de l’émission The Voice, aux Arènes de Doué-la-Fontaine

Nicolas Briançon a ouvert la soirée en expliquant avoir une pensée particulière pour Jean-Claude Brialy, créateur des festivals d’Anjou et de Ramatuelle, événements culturels dont lui-même et Michel Boujenah sont respectivement les directeurs artistiques depuis quelques années. « Je trouvais bien que Michel soit là pour le 65ème anniversaire du festival d’Anjou, comme un lien évident entre ces deux événements. »
En 2008, le hasard avait emmené Michel Boujenah, réalisateur, acteur et humoriste, au théâtre Philippe Noiret de Doué-la-Fontaine, pour la première de son précédent spectacle. Un joli clin d’oeil pour celui qui a fait tourner Philippe Noiret dans son film « Père et fils », en 2003. C’est donc avec plaisir qu’il est venu aux Arènes de Doué-la-Fontaine ce jeudi : « J’adore ce lieu. C’est un beau cadre, très chaleureux. ».
Comme dans son précédent spectacle, « Je suis libre », le décor est sobre, une chaise, un châle à franges rouges et son chapeau. Cette fois, il décide de narrer sa vie, enfin plus exactement sa vie imaginaire, car il préfère rêver sa vie plutôt que la raconter vraiment. « Que serait le monde sans les rêveurs ? » D’ailleurs, ce doux poète avoue ne pas avoir envie de quitter la scène, car cela signifie revenir à la vraie vie.

« La vie c’est beau, c’est con, c’est compliqué ! »

D’anciens personnages sont de retour, comme Simone Boutboul qui avoue ne jamais avoir été inquiète pour ses enfants, mais l’avoir fait croire pour ne pas passer pour une mère indigne. Des nouveaux apparaissent, comme ce bègue qui déclare que sa particularité est un avantage car « on a tellement du mal à les sortir les mots, qu’il faut bien les choisir, ça évite de dire des conneries ».
L’humoriste utilise avec délice les aléas du plein air : les cloches qui sonnent, le chant des hirondelles, le jour qui ne se couche jamais. En début de soirée, il voit clairement les spectateurs, ce qui nourrit son imagination : de l’homme au pull à rayures pastel, « On dirait une tranche napolitaine. », à celles dont les rires se détachent des autres. Bref, une parenthèse enchantée où sketchs et improvisations ont ravi les festivaliers.
En tournée depuis septembre 2013, avec ce nouveau spectacle, une date est prévue au festival de Ramatuelle, le 12 août. Michel Boujenah jouera ensuite en résidence au Théâtre Edouard VII, à partir du 18 novembre 2014. Côté cinéma, il travaille déjà sur son prochain film en tant que réalisateur, une adaptation du livre « Le coeur en braille » qui sera tournée courant 2015.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *