Le Cher trésor du nouveau François Pignon

Mercredi soir, la dernière création de Francis Veber s’est joué au château du Plessis-Macé, dans le cadre du festival d’Anjou. Intitulée « Cher trésor », cette pièce est un beau succès puisqu’elle en est à près de 500 représentations, depuis ses débuts en 2013.

Pièce Cher trésor, de Francis Veber

Christine, la décoratrice d’intérieur (Alexandra Vandermoot) et François Pignon (Gérard Jugnot)

Dans cette nouvelle comédie sociale de Francis Veber, Gérard Jugnot interprète François Pignon, un chômeur de longue date, seul et fauché, qui garde l’appartement luxueux de son riche parrain, pendant son absence. Profitant de la visite de Maurice Toulouse, contrôleur fiscal, François Pignon pense trouver la solution à ses ennuis et demande à ce dernier un faux contrôle fiscal, dans l’idée de devenir quelqu’un d’important aux yeux de ses proches. Mais bien sur, tout ne se déroule pas comme souhaité et c’est le début d’une série de rebondissements en tout genre.
Le décor est celui d’un appartement bourgeois, peu meublé, si ce n’est d’un fatras d’objets décalés et loufoques, soigneusement choisis par Christine, la décoratrice d’intérieur du propriétaire des lieux : un tableau de clés à molette, un ventilateur dissimulé sous une robe comme celle de Marilyn Monroe dans le film « 7 ans de réflexions » ou encore une table basse faite d’objets recyclés, laissant place à quelques gags bien choisis.

« Je voulais me rendre intéressant, je les ai rendus intéressés » (François Pignon)

On sent une réelle complicité entre les différents comédiens, qui jouent cette pièce ensemble depuis sa première représentation en 2013, sans aucun changement de distribution. Les gags visuels et les répliques cinglantes fusent entre les personnages, par ailleurs, très justement interprétés, et le public rit de bon cœur.
Gérard Jugnot interprète un François Pignon touchant, « ordinaire, perdu, un peu moins naïf que les précédents (…) Il trouve une dignité et une empathie avec le public. », explique le comédien. Il pense rétablir l’ordre des choses et tester son entourage en feignant un contrôle fiscal, mais le destin s’en mêle et l’adage « tel est pris qui croyait prendre » pourrait bien servir de conclusion à cette comédie grinçante.

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