Un savoureux Dîner de cons, fidèlement interprété

Samedi soir, les angevins retrouvaient le duo Brochant/Pignon, avec un plaisir non dissimulé. En effet, pour la huitième date de leur tournée, les comédiens du Dîner de cons, mis en scène par Agnès Boury, jouaient au Grand Théâtre d’Angers face à un public hilare et enchanté.
José Paul et Patrick Haudecoeur, dans les rôles principaux de cette pièce

José Paul (Pierre Brochant) et Patrick Haudecœur (François Pignon) dans une interprétation talentueuse.

Bien connu pour ses répliques devenues cultes, « Le dîner de cons » écrit par Francis Veber, en 1993, était initialement interprété par Jacques Villeret et Claude Brasseur, dans les rôles principaux. Forte d’un triomphe de quatre ans, la pièce est ensuite adaptée au cinéma en 1998 et remporte le succès qu’on lui connait, avant de revenir sur les planches avec Arthur et Dany Boon en 2007, Chevallier et Laspalès en 2010, puis José Paul et Patrick Haudecœur cette année.
Dans un décor épuré, aux couleurs vives, représentant l’appartement de Pierre Brochant, la version 2014 se veut fidèle au texte et à la mise en scène de la version initiale. Ingénieuse idée : les interlocuteurs des conversations téléphoniques apparaissent dans une niche, derrière les personnages principaux. Cela donne une dynamique supplémentaire.
Les personnages sont bien campés, joués avec justesse, sans tomber dans l’excès de pitreries, pour laisser place au comique de situation, de mots. Le public ne s’y trompe pas et les éclats de rires sont nombreux. « C’est mieux que le film ! Là, c’est vivant, dynamique, très bien joué, un vrai moment de bonheur. J’ai passé une merveilleuse soirée. », s’exclame Aurélie, 33 ans, sourire aux lèvres, après la représentation.

« Il s’appelle Juste Leblanc.
Ah bon, il n’a pas de prénom ?
Je viens de vous le dire Juste Leblanc… Votre prénom c’est François, c’est juste ? Et bien lui c’est pareil, c’est Juste. »

L’histoire, pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore : Pierre Brochant, riche éditeur, reçoit François Pignon, contrôleur des impôts et passionné de maquettes en allumettes, pour l’accompagner à son dîner de cons hebdomadaire, une soirée où chaque participant amène un « con ». Bien sur, ce dernier n’est pas au courant de son statut. Rien ne se passe comme prévu, puisque l’éditeur, bloqué chez lui par un lumbago, se voit contraint d’annuler sa participation au dîner et de supporter la présence de Pignon qui ne « décolle » pas depuis son arrivée.
Entre gentillesse et maladresse, le personnage de François Pignon s’oppose à celui de Pierre Brochant, arrogant et malheureux. Une rencontre électrique qui voit le destin de l’éditeur bouleversé au fil des quiproquos et rebondissements déclenchés par son invité, notamment la venue de Monsieur Cheval, contrôleur fiscal. « Pignon est plus vrai que nature, alternativement enjoué, gaffeur et attendrissant. Brochant partage son lumbago avec une salle hilare, et Cheval, tigre de Bercy, ajoute une truculence à la férocité qui donne à son personnage une profondeur nouvelle. », notent Jacques et Viviane, jeunes retraités, à la sortie du théâtre. Bref, « une pièce à recommander comme une thérapie anti-morosité. », concluent-ils en chœur.
Une partie de la troupe du Dîner de cons, à Angers

Une personne a commenté “Un savoureux Dîner de cons, fidèlement interprété”

  1. Patrick Haudecoeur dit :

    Merci pour ce très bel article !
    Au plaisir,
    bien amicalement,

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