Mardi soir, dans le cadre de la semaine du prix des Compagnies du festival d’Anjou, la Compagnie Les passionnés du rêve a présenté « Les cavaliers », de Joseph Kessel, au Grand Théâtre d’Angers, avec une mise en scène originale.
Grégori Baquet et Eric Bouvron, dans la pièce Les cavaliers, adaptée du roman éponyme de Joseph Kessel.
Mise en scène par Anne Bourgeois et Eric Bouvron, cette adaptation du livre de Joseph Kessel se déroule dans un décor simple, fait de quelques tapis au sol, tabourets et accessoires de costumes que les comédiens revêtent, la plupart du temps, devant les spectateurs. L’originalité vient du détournement d’objets utilisés. Ainsi, les chevaux sont représentés par des tabourets à licol, tenus en hauteur par les comédiens, permettant au public de visualiser ces montures au galop et mieux s’imprégner de l’histoire. « C’est très important pour moi de faire appel à l’imaginaire », explique Eric Bouvron.
Autre spécificité qui donne du corps à cette pièce, le choix d’un univers sonore entièrement live, interprété avec brio par Khalid K. Bruitage des hennissements et des sabots du cheval au galop, chants et sons de didgeridoo, beat-box, bruitages en tout genre, Khalid assure l’ensemble sonore pendant près d’une heure trente. Une sacrée performance vocale qui se fond parfaitement dans l’univers des comédiens et de l’histoire.
Cette histoire se passe en Afghanistan, en 1957. Le jeune Ouroz participe, avec son cheval Jehol, au Bouzkachi du Roi, un sport très violent, pour des cavaliers avides de victoire. Malheureusement, il tombe de cheval et se brise la jambe, ce qui l’oblige à rentrer chez lui, accompagné de son fidèle serviteur Mokkhi, pour affronter son père, ancien champion dans cette discipline. Le début d’un voyage initiatique fait de rencontres et de révélations sur chacun.
Grégori Baquet, Maïa Guéritte et Eric Bouvron donnent vie à leurs personnages avec énergie et conviction. Chacun des trois comédiens est tour à tour interprète de plusieurs personnages, puis narrateur, ce qui donne du rythme et permet un enchaînement sans temps mort des différentes scènes de ce voyage à rebondissements.
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