Lundi soir, la pièce « Faisons un rêve », écrite en 1916 par Sacha Guitry, a ouvert la 68ème édition du festival d’Anjou au château du Plessis-Macé, avec Nicolas Briançon à la mise en scène et dans la peau d’un des personnages.
Pour inaugurer l’édition 2017 du festival d’Anjou, Nicolas Briançon, son directeur artistique, choisit de mettre en scène « Faisons un rêve » de Sacha Guitry, un des auteurs favoris du comédien Jean-Claude Brialy, disparu en 2007, auquel le festival rend hommage cette année. Écrite en 1916, cette pièce est ici transposée dans les années 50, dans le décor chaleureux et intime d’un salon bourgeois.
L’histoire débute dans le salon d’un riche avocat attendu par un homme naïf (Eric Laugérias) et sa charmante épouse (Marie-Julie Baup). Le temps passe. Le propriétaire des lieux n’arrive pas, l’homme décide donc de partir, prétextant un rendez-vous important, et laisse sa femme attendre seule. Une fois le mari parti, l’avocat (Nicolas Briançon) débarque. Il était en fait caché dans la pièce attenante depuis le début, attendant impatiemment que le mari batte en retraite, afin d’avoir le champ libre pour conquérir sa belle. Ensemble, ils conviennent de se retrouver le soir même. Mais le soir venu, la femme se fait attendre et son amant fait les cent pas, guette les taxis à la fenêtre, se pose mille et une questions. « Pourvu qu’elle ne soit pas malade ! Elles ont toujours quelque chose. C’est vrai, on dirait qu’elles ont deux fois plus d’organes que nous ! », s’inquiète-t-il. Elle arrive finalement, en élégante robe noire pailletée.
« Nous avons passé la nuit ensemble, ce n’est pas un problème à résoudre, c’est un fait. » (Elle)
« C’est un fait acquis, c’est même un fait exquis, et devant un exquis fait acquis il ne faut surtout pas s’affoler. » (Lui)