Vendredi soir, Le jeu de la vérité, écrit il y a huit ans par Philippe Lellouche et mis en scène par Marion Sarraut, a fait une halte au théâtre de verdure des arènes de Doué-la-Fontaine.
Dans une ambiance enfin estivale, température douce et ciel bleu, la pièce de Philippe Lellouche, qu’il interprète aux côtés de Vanessa Demouy, sa femme à la ville, a conquis le public du festival. Pour preuve, les éclats de rires qui ont fusé de part et d’autre des gradins durant toute la représentation.
La pièce débute, tout comme elle se termine, sur une chanson d’Alain Souchon, « J’ai dix ans », dans l’appartement de Jules (Philippe Lellouche), un jeune quadragénaire, qui attend ses deux amis de lycée pour leur dîner hebdomadaire. Entrent alors successivement Pascal (Christian Vadim), directeur commercial, trois enfants, en plein divorce, et Fabrice (David Brécourt), chef de cabinet ministériel, deux enfants, marié. Cette soirée s’annonce spéciale, puisque Jules leur annonce qu’il a retrouvé Margaux, la copine dont ils étaient tous les trois amoureux au temps du lycée, et qu’elle est conviée à ce repas.
Les questions fusent envers Jules : « elle est toujours aussi jolie ? » « Au téléphone, j’ai pas vraiment pu m’en rendre compte ! » et le stress monte d’un cran entre les trois copains. Mais, lorsque leur amour de jeunesse, la fameuse Margaux, arrive enfin, une grosse surprise, à laquelle ils n’étaient pas préparés, les attend. Afin d’évacuer le malaise qui semble s’installer, l’un d’eux propose de jouer au Jeu de la vérité, comme ils le faisaient vingt ans plus tôt, au temps du lycée.
Chacun gère la situation comme il peut, à l’image de Pascal qui grignote sans arrêt, « J’ai tellement faim que je suis en train de m’autodigérer ! ». Petit à petit, les langues se délient. En présence de Margaux, les copains s’avouent des choses, jusqu’au rebondissement final où Jules, le célibataire de la bande, annonce qu’il va se marier. Mais avec qui ?
Le Jeu de la vérité, c’est avant tout une ode à l’amitié avec des répliques drôles et piquantes : « C’est quand même plus facile d’aimer une belle fille qu’un boudin. ». Au fil des représentations, une complicité évidente s’est tissées entre les comédiens. C’est aujourd’hui, quatre amis qui montent sur les planches, avec un plaisir non dissimulé, pour camper les personnages de Jules, Pascal, Fabrice et Margaux. Un vrai moment de bonheur et de tranches de rire, sur fond de chronique sociale où des thèmes de société sont subtilement abordés.
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