Olivier Delafosse, alias Oldelaf, posait ses guitares au Chabada, mercredi soir, en compagnie de ses quatre compagnons de route, musiciens et comédiens. Une soirée drôle et décalée, alliant poésie, humour caustique et performance vocale.
Oldelaf et sa troupe de musiciens ont enchanté la salle du Chabada, mercredi soir
Après le chanteur Ben Mazué en première partie de soirée, Oldelaf a présenté un concert de plus de deux heures, emprunt d’humour, devant une salle déjà conquise. Véritable spectacle musical, la recette est simple et efficace : des scénettes drôles et caustiques ponctuent les différents morceaux. Tout comme lors de sa précédente tournée, il est entouré de musiciens qui incarnent chacun un personnage. Ainsi, les frères Bertier, Alain et Charles, jumeaux séparés à la naissance ayant eu une enfance radicalement opposée, sont respectivement interprétés par Alexandre Zapata et Julien Breton. Amaury, le batteur rebelle est joué par Fabrice Lemoine et Jacques, le type en manque d’affection, par Victor Paillet.
Côté musique, les morceaux sont principalement extraits des albums Le monde est beau (2011) et Dimanche (2014) : « Je suis bien », « La belle histoire », « Le café », « La peine de mort », « Digicode », « Je mange » dont le clip est interprété par Jonathan Lambert, « La tristitude » le tube qui a propulsé Oldelaf sur le devant de la scène en 2010, « Le monde est beau », « J’ai chaud » ou encore « Kleenex » qui est uniquement constitué d’un nombre impressionnant de marques. Dans une ambiance discothèque, « Barres techno » qui est seulement composé de noms de barres chocolatées, est une vraie performance vocale, en version beat-box. C’est bluffant ! Accompagné d’une chorégraphie travaillée, le public accompagne de bon cœur en frappant des mains.
Pour rendre hommage aux femmes qu’il a aimées, l’artiste se lance ensuite dans un joli medley de chansons reprenant des prénoms féminins : « Comme je peux » qui parle de Lucille, « Bérénice », « Les filles qui s’appellent Valérie », « Je vais te aimer Mélanie ». Cette dernière est d’ailleurs un festival de fautes de français et de liaisons volontaires, malicieusement accentuées par le chanteur, déclenchant l’hilarité générale dans la salle. Pour le plus grand plaisir de ses fans, Oldelaf termine ce moment par la chanson « Nathalie », la rencontre amoureuse au pèlerinage des Journées Mondiales de la Jeunesse, dans un esprit festif et chaleureux.
Les paroles sont riches d’anecdotes de la vie quotidiennes tournées en dérision, dans l’esprit d’un Bénabar avec une pointe d’humour noir en supplément, et une furieuse envie de faire rire les spectateurs. Les mélodies, plutôt entraînantes, s’ajoutent à ces chansons qui se retiennent assez facilement, ce qui permet au public de reprendre les paroles pour accompagner l’artiste.
Devant l’accueil angevin, l’artiste lance « C’est la toute première fois que je viens à Angers. Merci ça fait énormément plaisir, ça donne envie de revenir », avant de préciser qu’il sera au Zénith de Paris, samedi 29 novembre 2014. Après un rappel enthousiaste, Oldelaf et ses musiciens reviennent sous les applaudissements, et demandent aux spectateurs de s’asseoir. Dans un esprit familial et très chaleureux, la troupe des cinq descend de scène et entonne « Nos jours heureux » en acoustique et sans micro, au milieu du public, assis en tailleur et très attentif. Une soirée riche en rires et surprises musicales qui a charmé les angevins venus nombreux au Chabada. Pour preuve, « C’était génial, grandiose ! », « J’ai bien ri et beaucoup chanté », pouvait-on entendre à la sortie de la salle ce mercredi soir.
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