Le Jamel Comedy Club, révélateur de talents à l’humour incisif
Vendredi soir, six artistes de la troupe du Jamel Comedy Club ont investi la scène du grand auditorium au Centre de congrès d’Angers, face à un public de fans en pleine forme. Créé en 2006 par l’humoriste Jamel Debbouze, le Jamel Comedy Club est désormais une troupe de jeunes talents, issus de la scène parisienne de stand-up. Vendredi soir, six d’entre eux étaient sur les planches à Angers : Malik Bentalha, Fary Brito, Luigi Li, Jean-François Cayrey, Waly Dia et Redouanne Harjane.
Malik Bentalha
A 20h45, Waly Dia entre sur scène en musique et donne le ton de la soirée : bonne humeur et rire à volonté ! Pendant près d’une heure trente, les artistes se succèdent pour un grand moment de jeux de mots malicieux et d’interactions complices avec les spectateurs. Les sujets abordés sont variés, illustrés d’exemples bien trouvés, parfois un brin exagérés, avec des accents savoureux, de l’antillais au vietnamien.
Malik Bentalha analyse « Il était une fois la vie », film d’animation à vocation pédagogique pour expliquer aux enfants comment fonctionne l’intérieur du corps humain. « Il était une fois la vie, le dessin animé qui te fait croire que ton corps c’est l’autoroute A9 ! », avant d’ajouter une question que peuvent ensuite se poser les enfants : « Maman, pourquoi j’ai des mobylettes dans la gorge ? ».
L’école laisse son lot de souvenirs ! Fary Brito se souvient d’un jour où le cancre de sa classe a répondu naturellement à la professeur d’espagnol, qui voulait entendre le silence, « Bah ferme ta gueule ! ». Quant à Waly Dia, c’est le carnet de correspondance qui l’a marqué, « c’est le casier judiciaire des élèves ». Du côté des professeurs, certaines expériences sont également marquantes, comme l’explique Jean-François Cayrey, ancien professeur en Zep. « Ce qui m’a le plus frappé, à part les élèves, ce sont les fournitures qu’on te donnait en arrivant : un taser, un gilet pare-balle (…) On avait 95 élèves par classe, ça fait quatre par chaise ; la photo de classe ça devenait un album Panini ! »
Métisse, Luigi Li explique que sa mère est vietnamienne et son père français, « je suis ce qu’on appelle une contrefaçon made in Vietnam. (…) Je connais le remède miracle qui peut tout guérir : le baume du tigre ». Quant à Jean-François Cayrey, son « père a fait l’Algérie, … en 1988, avec Frantour ».
Redouanne Harjane et sa guitare sèche, apparaît un peu comme un personnage lunaire, à l’image des cinq autres humoristes, annonce la couleur au public « Bienvenue dans mon univers ! ». Totalement décalé, il joue la carte de l’absurde et propose un sketch pour le moins déroutant, sous forme de chanson composée d’affirmations pertinentes, mais sans liens entre elles. « Le boomerang, c’est comme le frisbee pour les gens qui n’ont pas d’amis (…) Quand un camping-car percute un autre camping-car, est-ce qu’on fait un constat ou un état des lieux ? »
Du côté des spectateurs, cette soirée a été plutôt appréciée. « C’est un cadeau de nos enfants pour nos 60 ans. On s’est éclaté ! », s’exclament en choeur Gilles et Françoise, venus spécialement de Chinon. « J’ai bien ri, surtout avec le sketch sur les voix des plateaux téléphoniques de Malik », explique Chady, 11 ans. Sa soeur Assia, 13 ans, avoue en revanche être un peu déçue que Jamel et Djal ne soient pas venus. Quant à Fatima, la maman, venue pour une soirée entre copines, avec les enfants, elle compare cette soirée au Marrakech du rire, « très marrant, mais mieux en vrai qu’à la télévision. J’ai ri du début à la fin. »
Tags: humour
Merci pour ce petit texte qui donne envie de découvrir ces divers talents sur scène.
Si j’avais su, j’aurai venu.